vendredi 7 août 2015

A l'assaut des 5897m du Cotopaxi !!!!!!

Bonjour,
 
C'est maintenant l'heure de raconter l'une des expériences les plus folles du voyage, probablement la randonnée la plus difficile de notre vie jusqu'à maintenant: l'ascension du volcan Cotopaxi.
 
Tout d'abord, il faut être accompagné d'un guide pour pouvoir monter jusqu'au sommet de ce volcan, ce règlement est en vigueur depuis peu d'années, suite à de nombreux accidents survenu dans la montagne. En fin de journée, on se rend au parc national pour manger et y passer une petite nuit, car la randonnée commencera en plein milieu de la nuit, départ de l'ascension prévu à minuit. On doit marcher de nuit, car la neige sera trop molle en journée, c'est une précaution pour éviter que la neige ne s'écroule sous nos pieds, donc nous marcherons dans la noirceur.
 
Après 3 heures de sommeil dans notre tente au pied du volcan, nous enfilons pantalons, manteaux, bottes d'hiver, cagoules, mitaines, harnais, casques, crampons et piolets. Nous sommes prêts (mais loin de s'imaginer qu'est-ce qui nous attends)!
 
On commence à marcher à 4500m d'altitude, à un rythme de tortue, l'oxygène se faisant déjà rare, vaut mieux y aller lentement. Nous sommes tous les 3 attachés l'un à l'autre avec des cordes, suivant les traces de pas éclairées par nos lampes frontales et les étoiles. Le ciel sera dégagé toute la nuit, nous permettant de voir la ville de Quito au loin avec toutes ses lumières. Au début, on se sent bien, malgré le manque de souffle et la légère nausée. Mais plus les heures passent, plus la fatigue est intense, l'énergie nous manque, on se demande pourquoi on est là, on n'a qu'une seule envie: se coucher et dormir!!! Chaque pas nous demande un effort immense, on prend des pauses à tous les 5 minutes et même plus. On essaye d'avaler quelques gorgées d'eau et de grignoter un peu, mais ça nous dégoute trop et nous demande trop d'efforts supplémentaires. A chaque pause, on tombe sur nos genoux et on ferme les yeux.
 
Le soleil commence à se lever, on est loin d'être arriver en haut, on en peut plus, PO a le visage blanc verdâtre, je ne l'avais jamais vu comme ça, lui qui normalement a des ressors dans les jambes et toujours le premier arrivé. Mais on ne lâche pas, on veut voir ce fameux cratère fumant. Par contre les nuages se déplacent et se collent au volcan, nous sommes enveloppés d'un voile blanc et nous ne voyons plus rien des alentours. Le vent se lève, la température tombe, on doit écourter nos pauses pour ne pas prendre froid.
 
Il fait jour, on atteint enfin le sommet du Cotopaxi après 7 heures de marche. On est tellement soulagés de ne plus avoir de besoin de monter. Pendant un bref instant on oublie notre fatigue extrême et on est envahie par l'euphorie d'avoir réussi!!! On sort nos appareils photos, l'un des deux ne fonctionne plus à cause du froid, notre guide nous prend en photo, pendant 10 minutes on a le sourire aux lèvres même si le cratère et le paysage sont complètement cachés par les nuages. Moment de bonheur qui ne dure que quelques minutes, avec ce froid glacial on doit bouger rapidement, et la descente nous attend....
 
Wow! Quelle expérience! On ne s'attendait pas à être aussi épuisés, complètement vidés et avoir autant de mal à respirer. On est fiers de nous, ça été une dure épreuve, on peut maintenant dire qu'on a marché jusqu'à 5897 mètres d'altitude! Yeah!!!!
 
A plus tard!
Noémie et PO
 
 A 4500m d'altitude, on se balade un peu près d'un lac au pied du volcan avant de retourner au campement. Nous avons la chance d'y voir un groupe de chevaux sauvages!!!
 


 
Les chevaux sauvages






 
On voit le sommet enneigé du Chimborazo (le sommet de l'Equateur 6310m) au loin



 
Nous voilà enfin au sommet, mort de fatigue!








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